ORES, c’est le gestionnaire de distribution de gaz et d’électricité. En Wallonie picarde, cet opérateur vient de déménager de Tournai à Leuze-en-Hainaut. L’occasion de changer la manière de travailler pour ces 170 travailleurs.

Un théâtre, une bibliothèque, un espace détente constitué de tables hautes, de coussins moelleux, de chaises design : quand vous entrez dans ce bâtiment, vous avez l’impression d’être partout, sauf dans une entreprise. Pourtant, Olivier Francotte, le directeur d’ORES pour la Wallonie picarde le confirme : « On est bien dans une entreprise. Mais ce qu’on recherchait, c’est que les gens se sentent comme chez eux quand ils venaient travailler On a fait des groupes de travail pour leur permettre de choisir ce qu’ils souhaitaient comme mobilier. Pour se retrouver un petit peu chez eux. »

Un nouveau départ

Voilà deux ans que le projet est sur la table. ORES a reçu une offre du gestionnaire des Bastions à Tournai pour racheter leur bâtiment quelque peu vétuste. Le centre commercial veut s’agrandir. ORES prend la balle au bond et décide de se positionner de manière plus centrale en Wallonie Picarde. Direction Leuze-en-Hainaut, en plein milieu de la campagne, à quelques centaines de mètres des éoliennes. Coût de l’opération : 6,2 millions d’euros, soit le prix de vente de l’ancien bâtiment et le coût des travaux s’ils avaient dû le mettre à neuf.

Ce déménagement, c’est aussi l’occasion d’appliquer une nouvelle philosophie de travail: le new way of working. Les maîtres-mots : confort et bien-être des travailleurs. Les employés ont été associés à la démarche. Des ambassadeurs de chaque service ont pu discuter avec l’architecte que ce soit au niveau du choix des matériaux, de la décoration intérieure ou de la logistique. Julie Schittechatte, conseillère clientèle: « On a pu décider du nombre de frigos à la cuisine, calculer le nombre d’armoires auxquelles on avait droit pour que les architectes puissent simplifier et diminuer le nombre d’armoires dans notre service ».

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Clean desk

Chaque matin, les employés choisissent leur espace de travail : des bureaux partagés, une cellule isolée ou une tablette avec banquette. 140 places sont disponibles pour 90 membres du personnel administratifs et 80 agents de terrain. Julie Hermans, secrétaire : « On est lundi et finalement si on a eu un dur weekend, on aime bien être dans la banquette avec sa petite collègue préférée, au soleil… mais tout en travaillant ».

La seule règle, c’est de laisser tous les espaces vides le soir, cela s’appelle le clean desk. Olivier Francotte, directeur : « Chacun a un casier et y range ses affaires le soir. Les bureaux doivent être vides quand les employés arrivent. Ils peuvent ranger dans ces casiers leurs effets personnels, leur ordinateur portable et même leur téléphone s’ils ne veulent pas être dérangés ».

Plus d’ interactions entre les services

Et cela fonctionne. L’objectif était de créer plus de lien entre les travailleurs qui ne se connaissaient pas forcément. Julie Gobert, employée: « En règle générale, on bouge beaucoup plus. Il y a plus d’interactions entre les différents services. Ça, c’est vrai que je n’y croyais pas trop à la base. Je me disais que c’était un peu utopique, mais en fait, c’est vraiment comme cela que ça se passe ». Pour le porte-parole d’ORES, les résultats sont plutôt encourageants: « L’objectif est vraiment de créer une ambiance, un environnement de travail qui soit propice à la collaboration, à la transversalité pour favoriser les échanges et pour faire jaillir un peu plus de créativité dans la manière dont on travaille, mais surtout et avant tout, pour que le personnel se sente bien ».

Projet pilote

Ce bâtiment flambant neuf, entièrement passif, pourvu des dernières technologies est en fait un projet pilote pour ORES. Leur nouveau siège social devrait sortir de terre d’ici quelques années à Gosselies. La même philosophie de travail devrait être appliquée en tirant les enseignements de cette première expérience innovatrice.

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Après un mois de mise en service de ce nouveau bâtiment à Leuze-en-Hainaut, il est trop tôt pour parler de productivité accrue des travailleurs. Mais un premier constat s’impose : pas un jour d’absentéisme n’a été décompté depuis le déménagement.

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Article sur RTBF.BE

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